Le16 janvier 2012, le dernier conseil municipal a approuvé la constitution d’un PEAN : Périmètre de protection des espaces agricoles et naturels périurbains.
Pour la plupart des Guérandais, ce sujet doit sembler technique, voir peut-être corporatiste. En fait, l’enjeu agricole sur notre territoire est déterminant.
Le SCOT (schéma de cohérence territorial) après d’âpres discutions, a défini des espaces agricoles pérennes (EAP) sur lesquels l’activité agricole est garantie à plus de 20 ans. Seuls les espaces agricoles à fort potentiel ont bénéficié de cette protection.
Les espaces agricoles périurbains, et les surfaces délaissées par l’agriculture ne sont pas impactés par cette mesure. La qualification de ces zones sera réglée au niveau municipal, pendant les révisions des plans locaux d’urbanisme (PLU).
L’objectif n’était donc qu’à moitié atteint.
Le conseil général de Loire-Atlantique a mis en place le Périmètre de protection des Espaces Agricoles et Naturels périurbains. Ce dispositif permet de fixer l’activité agricole sur les surfaces considérées sur de longues durées.
A Guérande, les secteurs concernés se situent sur le côteau, du plat de Saillé à Clis, où se côtoient des zones à forte pressions spéculative et des zones de déprise agricole. L’approbation par le conseil municipal de ces espaces contribue à compléter les EAP définis par le SCOT et à renforcer les protections des espaces dévolus à cette activité économique.
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1. des enjeux économiques, liés directement à la production, à la transformation artisanale ou industrielle, mais aussi à l’approvisionnement alimentaire de proximité.
2. des enjeux environnementaux, impactant la qualité de l’eau entraînant des conséquences sur les activités avales (saliculture, conchyliculture, tourisme), la biodiversité, et la qualité paysagère de notre environnement.
Mettre en place des dispositifs de protection des activités agricoles, c’est bien, mais la réussite de cette politique ne sera effective que si :
1. Des propositions cohérentes de production par rapport aux enjeux sont retenues. Les productions céréalières réalisées sur le coteau seront-elles remises en cause ?
· De quels moyens la municipalité et le conseil général disposeront-ils pour orienter ces exploitants vers de nouvelles productions respectueuses de la qualité de l’eau, des sols et de la biodiversité ?
· Quelle sera l’attitude de la chambre d’agriculture quant à l’attribution des terres laissées vacantes en fin d’exploitation ?
2. Les collectivités orientent et encouragent les projets d’agricultures biologiques sur ces surfaces. L’activité économique est pérennisée, et les bénéfices environnementaux sont capitalisés par les guérandais. La municipalité aura-t-elle la volonté politique de soutenir l’émergence de nouvelles filières en accompagnant des expérimentations ?
3. Des moyens sont déployés pour requalifier le coteau, en favorisant la plantation de haies bocagères, en gérant les eaux de ruissellement…
4. La population est informée et intégrée dans le projet. Dans un territoire périurbain, les espaces agricoles ont, en plus de leurs objets de production et de siège des grands équilibres écologiques, un rôle d’accueil afin de canaliser certaines activités des citadins voisins.
A Guérande, nous pouvons nous réjouir que plusieurs exploitations aient décidé de se convertir aux productions bio. Les collectivités peuvent protéger les espaces agricoles et éventuellement orienter les productions, mais, citoyens Guérandais nous pouvons aussi nous y engager.
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A partir de financement coopératif d’installation de paysans, nous citerons :
· Au plan local, le Groupement Foncier Agricole (GFA) de Séverac.
Le GFA de Séverac, créé à l’instigation de 5 agriculteurs (dont 4 sont en bio), a vu officiellement le jour en septembre 2009. Cette société civile, avec à sa tête 3 gérants nommés en assemblée, a pour but l’achat de terres agricoles pour ensuite les louer dans l’optique d’une agriculture soutenable.
Produire localement et aider de nouveaux exploitants sont les 2 leitmotives de ce GFA vers une culture paysanne.
· Au plan national, la Foncière Terre de liens.
La Foncière Terre de liens, créée en 2006 à partir de l’association Terre de liens et la société financière de la NEF, collecte l’épargne des personnes physiques et morales pour acquérir du foncier agricole destiné à une production Bio.
Pour devenir souscripteur, rien de plus simple : la part s’élève à 50 euros et est rémunérée en fonction de l’évolution du fermage en parfaite démocratie : une personne vaut une part et une part vaut une voix au sein de l’assemblée.
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