A l’heure où le Scot de Cap Atlantique est en cours d’élaboration, il devient primordial de conforter l’activité agricole et de préserver des espaces agricoles pérennes.
L’aide à l’installation de jeunes professionnels devient un enjeu essentiel afin que ce secteur économique puisse conserver toute sa place.
L’activité agricole a en effet un rôle déterminant à jouer dans les grands équilibres de notre territoire si nous ne voulons pas voir disparaître non seulement la biodiversité, la qualité des paysages et cours d’eau mais aussi, l’approvisionnement local en matière de denrées alimentaires.
En fait, les territoires de la presqu’île sont de plus en plus urbanisés ou sont souvent en attente de changement d’affectation au détriment des espaces agricoles.
Les surfaces artificialisées représentent actuellement plus de 15 % de la superficie et sont en constante progression alors que l’agriculture au contraire n’occupe plus que 55 % du territoire.
Si nous constatons que l’espace agricole se réduit de manière inquiétante, un autre élément est à prendre en compte : la faible implantation d’exploitations bio.
Aujourd’hui, la moyenne nationale française de terres exploitées en bio n’est que de 2 %. Notre département avec ses 5,5% se situe dans le peloton de tête grâce notamment aux 30 % de la commune de Plessé. Cap Atlantique, bien que souvent mis en avant est loin d’atteindre ces chiffres.
Le Scot ne peut ignorer cette rareté de l’offre alors que la demande explose, il est impératif que des décisions soient prises pour remédier à cette situation.
Conserver les zones agricoles pérennes doit être un objectif prioritaire mais il est insuffisant pour répondre à cette demande.
Augmenter les zones agricoles doit être l’autre objectif poursuivi en parallèle afin de résister aux appétits des promoteurs et à la pression mobilière dont est victime la presqu’île.
La politique mise en oeuvre à travers le Scot dans ses objectifs d’augmentation du nombre de logements prévoit 12 880 logements d’ici 2029, répartis pour 1/3 en résidences secondaires et 2/3 en résidences principales.
Ces objectifs vont conduire à geler 580 hectares et contribuer à affaiblir le tissu agricole, aucune compensation n’étant prévue.
A partir de financement coopératif d’installation de paysans, nous citerons :
sur le plan local, le Groupement Foncier Agricole (GFA) de Séverac
sur le plan national, la Foncière Terre de liens.
Le GFA de Séverac, créé à l’initiative de 5 agriculteurs (dont 4 sont en bio), verra officiellement le jour en septembre 2009. Cette société civile, avec à sa tête 3 gérants nommés en assemblée, a pour but l’achat de terres agricoles pour ensuite les louer dans l’optique d’une agriculture soutenable.
Produire localement et aider de nouveaux exploitants sont les 2 leitmotives de ce GFA tourné vers une culture paysanne.
Pour devenir souscripteur, rien de plus simple : la part s’élève à 50 euros et est rémunérée en fonction de l’évolution du fermage en parfaite démocratie puisque une personne vaut une part et une part vaut une voix au sein de l’assemblée.
Pour tout renseignement complémentaire :
Mme Seroux : 02.40.88.71.66 ou Mr Alno : 06.76.07.03.18
Courriel : grangegain@free.fr
La Foncière Terre de liens, créée en 2006 à partir de l’association Terre de liens et la société financière de la NEF, collecte l’épargne des personnes physiques et morales pour acquérir du foncier agricole destiné à une production Bio.
Propriétaire des terres, La Foncière Terre de Lien les met à disposition d’agriculteurs bio, via un bail rural environnemental.
Le montant de l’action est de 100 euros.
Le souscripteur peut choisir de dédier ses actions au financement d’un projet particulier ou d’une région et peut obtenir des avantages fiscaux en raison du label « Entreprise Solidaire ».
A son actif, quelques acquisitions qui peuvent être citées en exemple :
3 ha dans la Creuse : maraîchage
16 ha en Isère : polyculture et élevage biologique
0,9 ha de vignes dans le Jura : vin en biodynamie
97 ha de prairies et landes dans la Drôme : élevage ovin et micro brasserie
Pour tout renseignement complémentaire :
Tél : 09.70.20.31.09
Courriel : fonciere@terredeliens.org
Site : www.terredeliens.org
Ces initiatives sont à encourager ; utiles et efficaces elles permettent à chacun d’entre nous, mais aussi aux collectivité locales, de prendre ensemble une part de responsabilité dans l’avenir de nos campagnes, de notre agriculture, de notre alimentation.
A travers ces 2 exemples, des solutions peuvent être apportées pour répondre à la problématique du foncier agricole.
Rappelons quelques chiffres-clés très inquiétants :
200 fermes disparaissent en France chaque semaine au profit de l’agrandissement des exploitations les plus grosses
160 ha de terres agricoles sont artificialisées de manière irréversible chaque jour en France (près de chez nous : la route Redon-Pontchâteau et le projet Notre dame des Landes, en presqu’île : le mitage et l’anarchie en matière d’urbanisme saisonnier
Tous les 10 ans, une surface agricole équivalente à celle d’un département français de taille moyenne disparaît sous le béton et le bitume
Plus de 50 % des produits bio consommés en France sont importés
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